Guerric Poncet, journaliste, présente son livre : "La mort fantôme" (Le Rocher).
Pour les États démocratiques, la question de la légalité des éliminations ciblées est hautement sensible et politique.
Sergueï Skripal, Kim Jong-nam, Jamal Khashoggi, Qassem Soleimani, Mohsen Fakhrizadeh… Cette liste internationale récente de victimes d’assassinats et de tentatives d’assassinats ciblés n’est pas exhaustive. D’autres noms sont probablement inconnus. Mais elle illustre un recours décomplexé à ce mode opératoire dans les conflits hybrides que mènent les États, démocratiques ou autoritaires, pour défendre leurs intérêts en dehors des temps de guerre. Si cette pratique n’est pas nouvelle dans l’histoire militaire, «l’utilisation de l’assassinat comme outil politique va probablement se généraliser dans les années à venir», prévenaient deux chercheurs de l’Irsem, Yvan Lledo-Ferrer et Damien Van Puyvelde, dans une note publiée en mai.